Tranchees De La Crete De VimyTranchees De La Crete De Vimy
©Tranchees De La Crete De Vimy |Sarah Roynette / Lens Tourisme
L'Artoisau cœur des combats

Les Batailles d’Artois

L’Histoire du monde s’est en partie jouée ici, en Artois. En témoigne les nombreux cimetières ou mémoriaux qui jalonnent encore l’ancienne ligne de front de l’Artois d’Aix-Noulette à Bullecourt.

Les offensives d'Artois

Des combats impressionnants

Dès le début de la guerre, la colline de Notre Dame de Lorette et la crête de Vimy deviennent des objectifs stratégiques pour les Français et les Allemands. Ces deux points hauts dominent le bassin minier de Lens et permettent de contrôler l’ennemi à plusieurs kilomètres. Occupées par les Allemands dès octobre 1914, les collines d’Artois vont être au cœur de trois batailles visant à reprendre le contrôle du secteur.

Ces offensives françaises sont organisées suite à la stabilisation du front: après une tentative infructueuse en décembre 1914, les Français parviennent à reprendre la colline de Lorette et une partie du secteur de Neuville Saint-Vaast en mai-juin 1915, avant d’attaquer de nouveau à Loos et à Souchez en septembre 1915.

Largement oubliées aujourd’hui, les batailles d’Artois ont pourtant mobilisé des ressources impressionnantes: en 10 mois de combat, des millions d’obus sont tirés, plusieurs centaines de milliers d’hommes partent à l’assaut des collines de Lorette, Vimy et des villages alentours. Mais ce sont surtout les pertes humaines qui marquent les esprits: la reconquête des villages de Souchez et Givenchy du 25 au 30 septembre 1915 se fait au prix de 35 000 hommes, tués ou blessés et commémorés aujourd’hui sur l’Anneau de la Mémoire. La colline de Lorette est rapidement surnommée la colline aux 100 000 morts.

Un champ de bataille international

Les collines d’Artois ont accueilli des soldats du monde entier, venus de France, d’Angleterre et des colonies. Les attaques menées sur la crête de Vimy par la Division Marocaine en 1915 puis par le Corps Canadien en 1917 témoignent du caractère international du conflit. Les sites de la Commonwealth War Graves Commission, les mémoriaux canadiens, tchèques et l’Anneau de la Mémoire rappellent aujourd’hui l’investissement de ces hommes.

Un épisode de la Bataille d'Arras

La Bataille de la Crête de Vimy

« Le Canada moderne est né dans les tranchées de Vimy. »

Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire. Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés. Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras,  restée jusqu’alors sous le feu allemand. Cette victoire – l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.

Toutes les traces des hauts

lieux de mémoire