
Avec une arche de béton aujourd’hui disparue, le Flambeau à un temps marqué l’entrée d’un ensemble de maisons appelé la Cité des Mutilés. A la création des différentes nécropoles nationales, différents pays ont confié à de grands mutilés de guerre la surveillance et l’entretien de leurs lieux de mémoire. Mais, l’Artois en ruines est confronté aux pires difficultés pour reloger ses propres habitants et n’a pas de quoi héberger ces hommes parfois lourdement handicapés. Face à cette situation, un philanthrope, Ernest Petit, fait alors bâtir 16 pavillons individuels, aménagés selon les besoins des occupants et de leur famille avant de leur céder au cinquième de leur valeur. Situés rue du 11 novembre 1918, ces pavillons sont baptisés d’après les noms d’officiers qui ont servi dans le secteur : Barbot, Mangin, Foch, Joffre, Pétain, etc. Au centre d’entre eux, s’est ouvert un foyer dans lequel pouvaient être hébergées les familles venues se recueillir sur la tombe d’un des leurs disparu au cours du conflit.