Serre Road CemeterySerre Road Cemetery
©Serre Road Cemetery|CWGC

Cimetières du Commonwealth et Nécropole française

Hébuterne

Ce secteur, aux confins entre l’Artois et la Somme, a été âprement disputé durant toute la Grande Guerre. Le long de la route de Serre (Pas-de-Calais) à Mailly-Maillet (Somme) et sur quelques centaines de mètres, douze cimetières militaires témoignent de la violence de ces combats à répétition.

En trois jours de juin 1915, 700 soldats français, pour la plupart réservistes des régiments d’Arras, Lille et Valenciennes, ont trouvé la mort lors de l’assaut devant Serre-Hébuterne donné en diversion de la grande offensive française sur les collines d’Artois.

Un an plus tard, le 1er juillet 1916, les Britanniques lancent entre Serre et Maricourt la bataille de la Somme. Ce 1er juillet marque l’une des pages les plus tragiques de l’histoire de l’Empire : après 24 heures d’offensive, 19 240 hommes sont tués.

Le 11 novembre de la même année, une nouvelle attaque échoue. Le hameau de Serre à Puisieux ne tombera que fin février 1917. A Hébuterne, en mars 1918, les Australiens contiennent la poussée allemande. Et en août 1918, ce secteur sera l’un des théâtres de l’offensive alliée, dite « des 100 jours », qui permettra la libération des territoires occupés et aboutira à l’Armistice.

Hier les combats

Aujourd’hui les lieux de mémoire

Le Queens Cemetery et le Railway Hollow offrent à présent un excellent point du vue sur le champ de bataille permanent qu’a été ce secteur. De ces hauteurs, se devine le village de Beaumont-Hamel tout proche, où se sont illustrés pour leur bravoure les hommes du Newfoundland Regiment (régiment terre-neuvien) lors de l’offensive britannique de l’été 1916.

La nécropole française de Serre-Hébuterne et les cimetières du Commonwealth donnent un très bon aperçu de la manière dont chaque pays a conçu ses lieux de mémoire au lendemain de la guerre. Souhaitant rendre compte du sacrifice de la Nation, la France ouvre de vastes nécropoles de regroupement aux tombes standardisées. De leur côté, les pays de l’Empire britannique ont fait le choix de maintenir au près des lieux de combat leurs cimetières où règne aujourd’hui l’ambiance des plus beaux jardins anglais.