La grippe espagnole
Ce mémorial, perpétuant leur souvenir, se dresse à l’intérieur du cimetière militaire britannique de Grévillers, créé en 1917 par les Australiens à proximité d’un poste de secours. Il regroupe aujourd’hui les restes de 2 106 soldats du Commonwealth morts sur les champs de bataille du secteur. 18 militaires français et 7 aviateurs britanniques tués lors de la Seconde Guerre mondiale reposent aussi ici. Plusieurs des soldats de la Grande Guerre inhumés à Grévillers sont déclarés « morts de maladie » (« DOD », Died Of Disease). On peut penser qu’un certain nombre ont été victimes de la « grippe espagnole ».



Après la guerre
Cette épidémie, attribuée à la mutation d’un virus de la grippe porcine, née sans doute dans un camp de l’armée britannique fait son apparition chez les combattants au début de 1918. Mais dans les grandes manœuvres du printemps et de l’été 1918, les états-majors, habitués aux épidémies de grippe saisonnière, montrent d’autres préoccupations que l’état sanitaire de leurs soldats.
Intensifiant les mouvements de population et de troupes dans un espace « mondialisé », la fin de la guerre va favoriser la propagation de la maladie. L’épidémie cesse d’elle-même à l’été 1919 sans qu’aucun remède n’ait été trouvé. Elle aura fait entre 20 et 40 millions de victimes, soit deux à trois fois plus que la Grande Guerre.