Famille visitant le cimetièreFamille visitant le cimetière
©Famille visitant le cimetière|Pascal Brunet
Faubourg d'AmiensLe mémorial des Batailles d'Arras

Le cimetière du Faubourg d’Amiens et Mémorial des Batailles d’Arras

Près de la Citadelle, le Faubourg d’Amiens comprend déjà un cimetière militaire quand les Britanniques prennent la relève de l’armée française à Arras en 1916. Si le cimetière français a aujourd’hui disparu, le Military Cemetery ouvert dès 1916 demeure. 2 650 soldats du Commonwealth y reposent à présent, ainsi que quelques prisonniers de guerre allemands.

Pour accéder au cimetière, le visiteur découvre l’Arras Memorial sur lequel sont inscrits les noms de 34 785 combattants britanniques, néo-zélandais et sud-africains tombés dans le secteur et dont les corps n’ont pas été retrouvés. Les Canadiens porteront les noms des leurs sur le mémorial de Vimy et les Australiens sur celui de Villers-Bretonneux dans la Somme.

Bataille d'Arras et avril sanglant

La plupart de ces hommes ont trouvé la mort lors de la bataille d’Arras lancée le 9 avril 1917 en diversion de l’attaque française sur le Chemin des Dames.

En préparation de cet assaut, les tunneliers néo-zélandais aménageront les anciennes carrières de craie d’Arras, les « boves », en véritables réseaux souterrains dans lesquels 24 000 soldats seront regroupés au plus près des lignes allemandes dans la plus grande discrétion. Une de ces carrières, la carrière Wellington, est aujourd’hui ouverte au public. La bataille fera 100 000 victimes dans les rangs britanniques, dont près de 37 300 tués ou portés disparus.

Arras Flying Services Memorial

Dans la demi rotonde qui ouvre sur la Pierre du Souvenir se dresse l’Arras Flying Services Memorial. Sous la forme d’une colonne carrée surmontée d’une mappemonde, le mémorial porte les noms des 991 hommes des forces aériennes britanniques, disparus sur le front ouest durant la Première Guerre mondiale. Pour les pilotes engagés dans la bataille d’Arras, avril 1917 est le « bloody April » (avril sanglant).

En préparation puis en appui de l’offensive terrestre, le Royal Flying Corps mène des missions de reconnaissance et des raids contre certaines positions allemandes. Il trouve face à lui la force aérienne allemande équipée des puissants Albatros, parmi laquelle combat l’escadrille Jasta 11 menée par le « Baron Rouge », Manfred Von Richthofen.

En un mois, le Royal Flying Corps perd 316 pilotes sur 730 hommes engagés.

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