The « Big Push »
Alors que les Français portent à nouveau leur effort sur la crête de Vimy, les Britanniques ont pour objectif le bassin minier dans le secteur de Loos-Hulluch, situé en contrebas, sur la plaine de la Gohelle. Par l’ampleur des effectifs engagés, la bataille de Loos constitue l’un des plus gros efforts offensifs britanniques depuis le début du conflit : elle est d’ailleurs qualifiée de « Big Push » par ses initiateurs.
Un bombardement continu de quatre jours déverse 250 000 obus sur les défenses allemandes ; il est globalement sans réel effet. Avant le lancement de l’assaut d’infanterie, au matin du 25 septembre 1915, les Britanniques libèrent 140 tonnes de gaz au chlore en complément d’un barrage d’artillerie jugé insuffisant. Première utilisation du gaz de combat par les Alliés après la terrible frappe allemande à Ypres en avril. Or, les caprices du vent retournent les gaz, en plusieurs points, vers les tranchées anglaises : Plus de 2 600 hommes sont touchés et mis hors de combat.
Dans la seule journée du 25 septembre, les Britanniques enregistrent 8 500 victimes. Ils perdront au total 50 000 hommes, tués, blessés ou disparus. Les noms de 20 000 d’entre eux sont inscrits au Loos Memorial qui ceint le Dud Corner Cemetery, à Loos-en-Gohelle.
C’est dans le Quarry Cemetery de Vermelles, ancienne carrière réaménagée, que reposent 130 soldats britanniques tombés au combat. Parmi les tombes se trouve celle de Fergus-Bowes-Lyon, frère de la Reine-Mère d’Angleterre, tué à 26 ans pendant la bataille de Loos.